À Paul(e)
Je ne me souviens pas avoir placé un mot au taximan dans le véhicule qui me ramenait à Yopougon. Le temps semblait s’être arrêté. Le boulevard lagunaire n’avait jamais été aussi silencieux que ce lundi matin. Le plateau aussi dépeuplé et sans intérêt. Les gratte-ciels aussi éteints et fades. Pour la première fois, j’appréciais les embouteillages. Le traditionnel ralentissement à ces heures de bureaux me plongeait dans ma joyeuse enfance de Samatiguila, l’adolescence difficile de Soubré, la première jeune grossesse suivie des différentes guerres et luttes remportées toutes haut les mains sur cette vie jusque-là
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