De mal en pis, le périple en côte d’ivoire profonde à bord des massa (véhicules de transport en commun) . Livrés à la merci du pilote de course(chauffeur), les passagers sont ,comme pour compléter le tableau peu reluisant du voyage, bercés au son des vendeurs de « médicaments de cars ». Ces produits dits naturels sont à base de plantes et auraient des vertus dignes des potions magiques. Présentés puis vendus aux passagers en toute liberté ces médicaments n’ont ni accord ni autorisation pour une quelconque mise en vente sur le marché. Pourtant cette autorisation est le sésame exigé aux pharmaciens, professionnels agréés pour l’exercice de ce métier. Bons ou mauvais médicaments? Efficaces ou dangereux? Ces commerçants de « médicaments de car » sont pour l’heure des immanquables dans les cars et massa . Le lundi 15 décembre 2014 ne pouvait être une exception. L’axe Dabou Grand Lahou est visité ce jour.
Jeans, T-shirt rouge + casquette à sortie , dress code simple et ordinaire. Rien, aucun indice qui fait allusion à un médecin, un pharmacien encore moins un délégué médical pourtant notre type du jour en est un, enfin presque qu’un. Il fait tout comme. Posté à la porte du « massa », le sieur Coulibaly squatte l’encart déjà restreint de l’apprenti. La blouse blanche lui fait certes défaut mais le vocable, la tchatche et l’esprit marqueteur l’habitent. Son visage noir est devenu huileux, à bord de ce mini four. La position du longiligne Coulibaly est fort inconfortable mais il ne s’en plaint pas.
C’est à Dabou, première ville située sur le littoral que notre commercial débute son speech. Avec humour et un zeste de croyance il propose ses produits. « Que Dieu bénisse ce voyage,je vous apporte de bonne nouvelles santé pour 2015. Avec mes produits si tu as la foi, tu seras guéri » les quelques réponses des passagers tétanisés par les misères que leur font subir le chauffeur (vitesse, bousculades) le galvanise. Le lien est établi, plus rien ne l’arrête. À haute et intelligible voix, Morhinga, l’huile Drobo puis le savon Eden sont successivement présentés. Le trio miraculeux ! Morhinga à lui seul guéri plusieurs maladies. Et les quelles ? Des plus graves aux endémiques en passant par les bénignes. Le produit à lui seul, est un anti-cancérigène. Il combat également la fièvre typhoïde. Morhinga est le produit rajeunissant de la femme. L’aphrodisiaque au masculin de plus d’un . Régulateur imbattable de tension doublé d’un puissant antidiabétique, il fait office d’antibiotique . C’est en tout cas ce qu’affirme Coulibaly. Le second produit, l’huile drobo, tout aussi extraordinaire que son prédécesseur ne manque pas d’éloges. Cette huile tient son nom du guérisseur ghanéen Drobo. L’homme aurait en son temps guéri le Sida. Son nom est devenu un argument marketing pour notre vendeur. « Guérisseur de l’homme à l’urgence » comme notre vendeur l’appelle, l’Huile Drobo guérit toujours le SIDA et le zona. Contre- poison, elle lutterait efficacement contre les ORL, la carie dentaires les furoncles et plus encore. Le savon Eden, le tout dernier présenté « mousse comme omo » poursuit le marketeur, lutte contre toutes les maladies capillaires de votre répertoire. De la galle aux teignes en passant par les talons écaillés et pieds d’athlètes. Tous ces produits sont à utiliser autant chez le nourrisson que chez l’adulte. La posologie, des conseils d’utilisations aussi des astuces sont communiqués à l’ auditoire devenu attentif. A peine son discours terminé que les billets fusent des quatre coins du mini car. A 1000 et 500 FCFA, des abonnés, des curieux et des nouveaux conquis s’arrachent les paquets de Drobo, Moringa et Eden comme des petits pains . Des témoignages sont racontés aux voisins encore septiques. Thérèse Konan jeune mère d’un nourrisson de deux mois à peine vante les mérites de l’huile Drobo: « lorsque j’ai accouché dans le mois d’octobre, je n’avais pas mes retours de couche. Et ce malgré un long traitement mais après avoir ingurgité deux verres d’eau tiède mélangée à l’huile drobo, j’ai eu mes retours sans problème. De plus huile drobo soigne très bien la fontanelle, je l’ai utilisé et elle a guéri mon fils ».
Carrefour grand lahou , deuxième ville côtière du trajet , la destination finale de notre pseudo délégué médical. L’immense carton à médicaments est à moitié vide. Coulibaly est tout heureux et part vers un autre car convaincre et vendre le reliquat de ses produits.
Malheureusement la situation d’un pays où y a pas travail favorise cela et moi je ne peux qu’encourager ces personnes, vieilles et jeunes dans le domaine. Si tu dors pour toi s’en va!
Que devons nous craindre : ces vendeurs sans licence ni autorisation ? Ces médicaments dont certains jures les aidés à faible coût ? Ou les autorités sachant ce qui se passe , ou sa se passe ? Sans aucune réaction ?????
Qui ou quoi craindre ?
Ces médicaments dont certains jures les aidé à faible coût ?
Les autorités ki font RIEN sachant les lieux de commercialisation ?
Bonjour! Utilisateur des médicaments therapeutiques,aujourd’hui vendeurs car c’est bon et soignent vraiment. Ki dort n’a rien.
Bonjour,
Je vis en Europe ici,mais à chaque fois que, je vais en vacances et que l’ occasion se présente, j’ en achète et ça soigne et avec moins d’ effets secondaires que les médicaments chimiques des grands laboratoires qui sont plus tard nocifs pour la santé!
En Europe ici,nous fuyons les médicaments chimiques ,pour maintenant se soigner avec les plantes médicinales et toi, tu veux jouer au blanc !
Quand tu étais petit tes tes parents t’ ont bien soigné avec ça et tu es en vis et tu vas très bien !
Si tu veux jouer au blanc prends leurs bonnes choses et laisse leurs mauvaises choses de côté !
Certains ivoiriens veulent tellement, jouer aux blancs qu’ ils vont acheter des poissons, poulets surgelés….
Hors nous en France ici, on fait tout pour manger du frais !
L’ huile Drobo,moringa sont très bien et ils ont été achetés dans la main des vendeurs de médicaments des cars.