Après le grand chamboule-tout, l’accident de la circulation dont j’ai été victime il y a de cela 1an, il fallait revivre. Comment? Pourquoi? Je vous raconte tout, depuis le fatidique jour jusqu’à ma rémission en passant par la case hosto, chapitre après chapitre…
Abidjan, Cocody-Nestlé, depuis le portail vert de la cité Dioulo, je scrutais l’air soucieuse la pente qui menait à la grande voie aux taxis. La rue Lepic est pourtant bitumée et distante de quelques mètres du boulevard, mais déjà je soupirais. Dans un grand élan et très précautionneusement, un pénible pas après l’autre, j’avançais. l’expression froissée de mon visage à chaque avancée en disait long sur la douleur. Je ne quittais pas des yeux mes pieds une seconde. On aurait dit un bambin sur ses premiers pas. Je boitais sous le regard compatissant mais interrogatif des vigiles postés devant les villas qui jonchent la célèbre rue. Et en ce mois pluvieux de septembre, on pouvait apercevoir la sueur qui perlait à mes tempes tant s’affirmait rude l’effort que je m’imposais. Après plusieurs arrêts et reprises, je parvenais au bout de mes peines et de la rue.
A droite ou à gauche aujourd’hui, « je vous arrête un taxi ? » interroge Lamine, l’homme d’affaires du carrefour siège du RDR. Le jeune débrouillard et ses voisines vendeuses de pain condiments (sandwich local) et de fruits profitent depuis des années de la grande affluence au siège du parti au pouvoir, le Rassemblement Des Républicains pour leurs affaires. Lamine a du flair, bon cœur et est patient. D’abord une caisse à cigarettes, puis un tableau à journaux et aujourd’hui un box pour e-rechargement. Son petit commerce bâti sur un petit pan de terre se porte bien. Les ‘titrologues’, lecteurs de titres des journaux s’affairent, quand les fumeurs achètent leur consommation matinale. Et en dépit du nombre considérable de sa clientèle, Lamine veut venir en aide à sa cliente qu’il a connu autrefois bien portante.
« A gauche aujourd’hui Lamine, merci tu es gentil » lui lançais-je toute sourire mais visiblement essoufflée et encore apeurée par les klaxons des automobilistes impatients.
C’est lundi, il est 7 heures et le carrefour de l’Indénié est très fréquenté. C’est l’une des voies principales empruntées pour se rendre au plateau, le quartier des affaires, et aux deux-plateaux,un des quartiers chics de la ville. Les véhicules en file indienne partent, les uns pour le bureau quand les autres s’empressent pour les cours et autres courses. Quant à moi, c’est jour du kiné au CHU de Cocody suivi de séance de natation au groupement des sapeurs pompiers militaires d’Adjamé.
Deux lieux désormais biens connus et encrés dans mon quotidien depuis mon terrible accident de la circulation survenu le dimanche 8 mai jour de Dieu, jour du drame.
Marraine tu m’as fait revivre un peu la douleur de l’épreuve que tu as traversé. Heureusement tu renais des cendres pour nous donner de te lire. Merci pour les délices de Droville
Merci adorable filleul !
Concis et précis, Impeccable style d’écriture. À mesure que je découvre ton univers je m’eprend d’admiration et de sympathie pour l’étoile qui brille en Toi. Je suivrais tant que possible cette péripétie qui marque le début d’une grande et brillante aventure littéraire. Ravie que tu te sois enfin remise de cette épreuve et que tu reprennes goût à la vie. Vas encore plus loin!
Cordialement, une Drovillienne.
Rhoooooo ce que c’est chou!!! Merci Néglou chérie.
Quel style ? Quel plume ? Tu es bien mon Zelement, j’ai hate de lire la suite de ce récit si alléchant qui pourtant présente une situation triste et difficile.
Merci « Zélement » de mon coeur. La suite, c’est pour tbientôt!