Mégalo! Les couleurs sont annoncées. Dans ce 126 pages, Guy Bedos reste fidèle à son concept jusqu’au bout et à fond ! Folie des grandeurs. Cette œuvre est immodeste. L’auteur, une “Grande gueule” devant l’éternel. Il est “fou”, Bedos. Il flirte avec le danger. Dans l’intervalle allant du 5 juillet 1993 au 4 juillet 1994 , il critique, dénigre, vilipende, dit ce qu’il pense de ces hautes personnalités françaises et de leur politique. Mitterand, Pasqua , Balladur, Sarkozy et biens d’autres sont passés. Gauche, droite confondues. Même Labbé Pierre et Jean Paul 2 ont eu droit à une douche froide à la Bedos. » le pape en Amérique. Le vieil obsédé n’a évidement parlé que sexe, avortement, contraception. Et, comme d’habitude, en termes de tabous et d’interdits. Sa sainteté est radoteuse. Pour lui Dieu est amour, mais l’amour est classé x… » immortalise l’auteur le 15 août 1993. Guy profite également de cet interface pour régler ses comptes avec ses traqueurs et ses bourreaux. Il véhicule ses convictions, ses pensées, ses craintes. Et cela sans aucun état d’âme. Normal, c’est son journal personnel. Ses graffitis renforcés et dopés par le juvénile enthousiasme de son éditeur. Il peut se le permettre.
Comme il écrit
Dans ce bloc-notes devenu roman à succès, Guy se lâche. Le tout est dit dans une ambiance tellement détendue avec une bonne dose d’humour à l’appui. Son vocabulaire est “parisien”. Votre Robert vous sera d’une grande utilité. Les jeux de mots sont stylés, modernes en un mot mégalo. »Je suis 100% et sang pour sang« . Un nouveau monde de ponctuation vous amène à lire ce livre autrement. Très expressive et particulière sa ponctuation. Les tirets, points d’interrogations et d’exclamations sont à des endroits inimaginables. C’est édifiant ! Pur moment de régal, pur délice. Moment de fou rire. Entre rires et larmes. C’est à vous pisser dessus. Il a de l’humour le Guy Bedos ! L’illustre personnalité du spectacle ne se fait pas de cadeau à lui-même. Il est dans une totale autodérision. »5 Juin Johny Hallyday et Claude Brasseur sont nés, comme moi, un 15 juin. Preuve définitive que l’astrologie n’est pas une science exacte... L’ humble ! Toutes ou du moins presque toutes les hautes personnalités de ce bouquin sont nommées sans leur titre. La familiarité est déconcertante. Le seul » Monsieur » de son roman revient à l’ancien président du Sénégal. Abdoul Diouf. Pourquoi ? Aucune réponse. Il est fort Bedos ! Une phrase peut comporter un seul mot. Une expression, un adjectif, une attaque qui sonne comme une claque. Elle réveille, captive, résume parfaitement le paragraphe. La presse également n’échappe pas à sa plume . Il est sévère avec certains journalistes de (Le Monde, France info, Figaro). »Ce qui est intéressant, quand le Point Et sort un dossier explosif, c’est qu’on n’a pas besoin de l’acheter. Les mêmes informations sont détaillées le lendemain dans France-Soir et le Figaro. Pour moins cher »Écrit l’humoriste le 6 décembre 1993.
Comme il est
Guy Bedos est un savant mélange de Yann Bartès (Le Petit Journal), une grosse part de Joan Rivers et une fine particule de Franck Underwood (house of cards). Remuer le tout et vous obtenez le critique. Un spécimen rare. Homme fier et entier. L’homme va jusqu’à refuser une légion d’honneur au Président Mitterand. La haute distinction qu’un homme de spectacle puisse rêver. L’intègre! Lui-même se décrit comme un acteur qui écrit. Et quel acteur ? Talentueux ! Jamais dans l’histoire de la France, on ne s’était autant payer la tête des Présidents et des illustres personnalités avec autant de tacts et d’humours. Journal d’un mégalo, un brin d’histoire, une pincée d’économie, un tiers de géopolitique et une bonne dose d’humour. La soupe Guy Bedos est servie. Bon appétit !