Les larmes, le milieu de terrain ivoirien Dié Serey, n’en est pas à ses premières même si celles de ce mardi 24 Juin 2014 sont de tristesse en raison de la défaite de la Côte d’Ivoire face à la Grèce. Une première partie du match largement dominée par la Grèce.
Drogba- Yegnéri, ces références du foot international peinent à passer le mur défensif de l’adversaire. 42è minute. Samaris, numéro 11 grec concrétise. 1-0 : score à la mi-temps. A Abidjan, ce score à mi- parcours plonge les habitants de la villa Mozaik (à Angré) dans le désarroi. Le regard perdu est néanmoins rivé vers la télévision. Ils n’en reviennent toujours pas! Perchés aux lèvres du commentateur, ils espèrent le voir démentir ou contester ce but. Dommage! C’est chose faite. C’est une réalité. Les Eléphants sont menés.
Pour faire passer la colère en silence, certains échangent des sms avec leurs proches. Dehors, les klaxons incessants des chauffeurs de taxis ont disparu. De retour des vestiaires, même stratégie Lamouchi, même mur grec !
Bony Wilfried trouve finalement la faille à 15 min de la fin de la seconde partie. Égalisation sur une passe décisive de l’Ivoirien Gervinho (Yao Kouassi Gervais), dossard numéro 9. 1-1, les Eléphants sont qualifiés. L’espoir renaît. L’espoir est là ! Le quart d’heure pour s’envoler vers les 8 ièmes de finale est une éternité pour la Côte d’Ivoire. Puis Drogba et Gervinho, deux attaquants de taille, sont remplacés successivement.
Les voix s’élèvent, le ton aussi : «c’est qui ces gars-là ? Sio Géovani, Ismael Diomandé, remplacer notre Dahi Zôkô (surnom de Didier Drogba) ». A 10 min de la fin de ce Grèce – Côte d’Ivoire, la tension est insoutenable. Les jambes sous la table des « lycéens Mosaik » remuent sans cesse. Les ongles sont rongés. DIEU est même appelé à la rescousse. « Seigneur aie pitié, aide-nous, les enfants ont trop souffert », supplie Blanche Gbago, une fan ivoirienne. Elle habite la villa. « Plus que 5 minutes les gars, restez sereins», se rassure Gervais Gueye, un autre étudiant.
Plus que 2 min. Une, puis quelque seconde. Penalty sur une faute de Sio Giovanni. Il vient ainsi de confirmer les doutes des téléspectateurs. Tous les espoirs tombent à l’eau. Tous portent les bras sur la tête en signe de grand malheur chez les Africains. Copa Barry, le gardien ivoirien, n’arrêtera pas le tir de Samara, numéro 11 grec. 2-1 : score final. Le rêve est brisé, les Ivoiriens ne passeront pas le premier tour de ce Brésil 2014.
Rita Dro
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