Nomophobes malgré elles!

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Crédit photo: Edith Brou

C’est une addiction liée à l’utilisation du smarphone. Etre nomophobe se traduit par le fait de souffrir en l’absence de son téléphone portable à côté de soi. Une angoisse indescriptible liée à la peur d’être coupé du monde, d’être injoignable ou sans batterie. Voilà ce que les Anglo-Saxons appellent la nomophobie. Une  pathologie d’un genre nouveau  qui gagne  de plus en plus des travailleuses du secteur des TIC.

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Image prise sur internet

Leur téléphone mobile constitue un second bureau. Digital managers, blogueuses, spécialistes des nouveaux médias, journalistes… ces devenues accros du  téléphone, par la force du travail, guettent  mails après notifications (Facebook, Twitter, Instagram) en  non-stop H24. Il leurs faut être réactives et répondre de plus en plus vite aux abonnés, clients ainsi qu’ aux commentaires sous leurs posts  (Point de vue publié sur les réseaux sociaux). C’est un impératif! « Je passe en moyenne 20H /jour sur mon téléphone. C’est mon appendice. Au final je le considère comme un membre de mon corps, mon prolongement, ma mémoire » confesse Edith Brou . La top’50 des personnalités les plus influentes de la Côte d’ Ivoire est la digital manager d’une grosse boite de la place et cofondatrice d’un webzine.

Pour éviter d’être à court de batterie, la jeune dame hyper active sur les réseaux sociaux trimbale dans son sac  son palliatif.

«  Pour éviter d’être à cours en milieu de journée, je ne sors jamais sans ma power bank, sinon quand je l’oublie je me gifle lool » rigole t’elle.

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C’était il y a 15 ans , le téléphone ne servait qu’à répondre au coup de fil. Désormais, cet outil de travail remplit toutes les tâches du quotidien  de ces femmes TIC: agenda, réveil, enregistreur, photo, musique et jeux…Un couteau suisse numérique dont il est difficile de s’en défaire.

Une autre aux milliers de followers, Fanta Koné alias Fanta’stick. La blogeuse mode espoir ivoirien est-elle plus une mordue des photos.  Comme en témoignent ses magnifiques clichés sur son compte instagram. Le petit poucet de la blogosphère 225  n’envisage rien ou du moins presque sans son smartphone : «IMG_8851 » se morfondais la jeune dame au soir du 16 février dernier, soir du  » drame « .

Anti-social

 

La nomophobie  pousse certaines à devenir associables. «  Je passes plus de temps sur mon téléphone qu’à  interagir   dans la réalité  avec mes amis physiques ». Avoue une autre community manager, une commerciale TIC.

« J’y ai toutes mes données stockées sur mon téléphone, mes notes, mes sons, vidéos, photos… C’est pour cela je le surprotège. Le perdre, je sais que j’en tomberais malade. » Explique Marina, une autre blogueuse.

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La déclinaison en affaire

Cette « pathologie » est même devenue un business. Lorsque le téléphone se casse, il faut  trouver une solution express. La demande forte en raison des nombreux écrans brisés est à la base de la floraison de petites entreprises réparatrices  de téléphones à Abidjan. Pour la rechange, Anoncia débrouillard devenu spécialiste en réparation d’écran  en quelques années  dit qu’ il faut débourser en moyenne 15 000 fcfa en une journée. Installé à St Jean depuis plusieurs années, l’ancien étudiant en droit dit réparer des dizaines de téléphones par jour.

Remède !

Pour échapper à l’addiction, faire comme les anciens résister à l’appel du téléphone mobile moderne, retourner à sa mission première : répondre aux coups de fil ou relâcher de temps à autre comme l’a fait Fanta :

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NB: Le terme « nomophobie » vient de lexpression anglo-saxonne« no mobile-phone phobia ».

 

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