Fespaco 2019 : Manuel de survie

Ouaga n’est pas Caracas, n’ayez crainte.  Bien que La capitale burkinabè soit en proie, ces dernières années, aux attaques terroristes, elle reste l’une des destinations privilégiées du monde cinématographique  en cette période du Festival Panafricain du Cinéma de Ouagadougou. RFI annonce 500 000 participants dont 11 000 festivaliers accrédités en plus des 2,2 millions d’âmes  que compte la ville. Bien qu’étant pays frère,  le Burkina Faso a ses habitudes, réalités et rituels forcement différents de ceux des autres pays du continent dont il faille s’ accoutumer afin de rendre son séjour le plus agréable possible.

Les indispensables dans la valise

Ouagadougou a un climat de steppe. Il y fait particulièrement chaud en cette saison de l’année. le vent est sec et poussiéreux. Il y a comme de l’ harmattan dans l’air.  A température chaude, il faut aborder une garde-robe légère. Prévoir  à cet effet :

Des Tshirts blancs en coton ;  ils sont réputés faire barrière aux rayons  du soleil et absorbent le trop plein de transpiration. Des shorts / pantalons en jeans ou en lin. De grâce, évitez les matières synthétiques ; vous risquer de cramer. Pour  les  pieds,  sortez les baskets légères ou les sandales fermées. Vous ne m’en remercierez pas assez. Pour le coté fun ou branché, une paire de lunettes de soleil ferait l’affaire.

 

Les indispensables

Une fois au Faso, il vous faut impérativement vous procurer une carte sim local. A l’aéroport, plusieurs opérateurs de téléphonie mobile vous rendent gracieusement ce service en plus de votre identification, pour des mesures de sécurités disent-ils. Avec votre puce locale, vous pourrez souscrire à des forfaits internet et effectuer des appels.

 Le déplacement

Se déplacer à Ouaga relève d’un véritable casse-tête chinois pour tout nouveau venu. Tout est encore nouveau pour le touriste qui débarque dans la capitale mondiale des 2 roues. Ici, moto et vélo  règnent en maître du transport intercommunal. Il y en a partout, à perte de vue autant sur les grandes artères de la ville que dans ses ruelles. Dans les quartiers huppés comme défavorisés. «  Les 2 roues sont tellement ancrées  dans les habitudes que pour identifier un tiers ou le retrouver, il vous suffit de décrire son engin roulant et hop, vous l’aurez. » avoue Honoré Bampana, fils de la région. «  Nous reconnaissons le touriste ou l’étranger tout de suite par ses habitudes de transport. Ici tout le monde a pratiquement une moto chez lui. Lorsque vous hélez un taxi, le burkinabè sait tout de suite que vous n’êtes pas de la ville » poursuit-il.

Ainsi identifié, l’étranger payera à des couts exceptionnels car le    tarif est fixé  à la tête du client. Pour une course de 300 fcfa, le chauffeur pourrait facilement vous réclamer 500 fcfa voire le double ou parfois le triple. Pour sa défense, il prétexterait  la cherté du prix du carburant qui s’élève à 700 fcfa/litre  et de la trop grande distance qui sépare les quartiers. Ne vous laissez pas distraire !

Pour déjouer l’arnaque, il faut maîtriser son itinéraire à l’avance en fonction du programme du festival, connaitre le nom de sa destination, ne pas l’écorcher. Dans les débuts, vous tomberez dans le panneau, c’est certain. On dit premier Gaou n’est pas Gaou. Donc prévoir une marge de manœuvre sur le budget initial du transport.

 

 La restauration

Février-mars est la saison des fraises. Huuuum !!! Les commerçantes de ce délice sont aux abords des marchés ou à vélo sillonnant les quartiers. Si vous êtes un friand de fruits, vous serez servis  à moindres coûts.

A Ouaga, l’on mange local, de la nourriture du terroir à savourer  chez la référence  Mam Sank au quartier Patte d’Oie. On y trouve du Koundvado, des feuilles d’aubergines accompagnées de la pâte de mais cuite appelée Tôh et de l’immanquable morceau de  poulet africain frit. Il y a aussi le Gonré, de la pâte d’haricot montée à la vapeur. Aucun bouillon d’assaisonnement, aucun chichi, aucun gras, tout est pratiquement bio et sain.

Un voyage à Ouaga sans un bon poulet flambé est un vain voyage. Ce mythique plat de poulet africain cuit sur feu de bois est le must ici. Selon les chiffres du ministère des ressources halieutiques, la ville en consomme 50 000 par jour à raison de 3000 Fcfa le poulet et ses vendeurs sont installés dans chaque quartier. Renseignez-vous juste.

Pour manger ivoirien, une seule adresse sur toutes les lèvres : le restaurant Aboussouan. Vous y trouverez du foutou, du Kédjenou de poulet,  de l’Attiéké, du poisson fumé et toutes ces variétés de plats propres à la Côte d’Ivoire.

Le logement

Il y a pas  mal de bons hôtels  en ville mais si vous avez un budget limité, cherchez un tuteur le temps de votre séjour et le tour est joué.

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